Marc ANDRONIKOF - Colloques et Tables rondes
Avant de parler de l’avenir, il faut d’abord faire le bilan de l’OLTR.
Pendant ses dix années de réflexions et de travail, l’OLTR a mené différentes actions et notamment des actions publiques qui étaient des tables rondes, des assemblées, un peu comme celle de ce soir, dont l’assistance était plus ou moins nombreuse, avec plus ou moins d’interaction. On les appelait tables rondes (TR) parce qu’on les voulait interactives. Je me propose de vous faire le bilan de dix années de présentations publiques. Nos conférences duraient environ 1h30 avec des interventions d’environ 20 minutes. Il y en a eu dix dont je vais vous parler et si je mets 2 minutes par événement, cela fait 20 minutes. Vous accepterez donc que je sois obligé de faire une synthèse plus que serrée.
Je commencerai par la TR numéro 1, qui a déjà été mentionnée par le Père Nicolas. Elle était tout a fait importante, peut-être la plus importante de nos tables rondes. Elle avait d’ailleurs précédé la naissance de l’OLTR, il n’est pas inutile de le rappeler. Elle s’est tenue un an après la lettre du Patriarche Alexis II. Nous étions tellement surpris qu’il n’y ait pas de résonnance, ni d’écho à ce courrier, qui nous paraissait à nous si important, qu’on avait décidé de « faire quelque chose ».
Donc à quelques uns, nous avions suscité cette première table ronde avant même la création officielle de notre mouvement. Elle a eu beaucoup de succès, c’était le 1er février 2004, à Saint Serge, il y avait énormément de monde. Et l’OLTR a été créée en fait en réaction à cette table ronde où nous avions été violemment critiqués, on nous disait mais qui êtes vous ? Vous faites un truc entre vous, mais qui êtes vous ? Quelle est votre raison sociale ? Pour cela, nous avons décidé de constituer une association avec une personne morale, sinon nous serions resté un groupement de personnes qui pensaient la même chose.
Ce 1er février 2004 à Saint Serge, le thème était L’avenir de l’église Orthodoxe en Europe Occidentale, et l’archevêché des églises russes en Europe occidentale.
Étaient intervenus Nicolas Ross, Séraphin Rehbinder et Oleg Lavroff qui malheureusement n’était pas là, son texte avait été lu par le Père Nicolas Rehbinder.
Nicolas Ross, dont la spécialité est l’histoire de l’église russe en Europe Occidentale et l’émigration russe de manière générale, avait fait un exposé d’historien. Par un rappel de dates et faits précis, depuis le 19éme siècle jusqu’à maintenant, il a montré ce que j’appelle en synthèse les « zigzags » de l’Archevêché, toutes les différentes étapes d’un archevêché qui a beaucoup «zigzagué» dans son histoire.
Oleg Lavroff a présenté une photo de l’archevêché en 2003 – 2004, la photo de ce que représentait l’archevêché et les difficultés passées et présentes avec un accent sur le malaise récent. A la fin il émettait des propositions pour rétablir un fonctionnement plus normal de l’archevêché depuis la mort de Mgr Serge.
Séraphin Rehbinder a fait un exposé très complet mentionné tout à l’heure par Père Nicolas, très important car il contenait déjà à peu près tout ce qu’on peut dire, et Séraphin avait fait un exposé très construit, sur les difficultés ecclésiales actuelles et comment s’en sortir.
Il avait commencé par demander quel avenir pour cet archevêché, en parlant des aberrations actuelles, des aberrations qu’il espérait provisoires, et je retiens ces mots :
« Pécher contre sa foi » que de s’accommoder de la situation actuelle.
Il avait répondu par avance, déjà, à la critique du phylétisme qui est venue un peu plus tard.
Il a expliqué pourquoi à son avis la réunion de Chambésy de 1991 avait été un échec
Il a montré que nous étions dans un état de nouveauté historique absolue sans exemple dans l’histoire sur lequel on aurait pu se fonder pour sortir de la situation
Il s’appuyait sur les propositions du Patriarche Alexis II pour exposer comment on pourrait faire pour construire une organisation tout à fait nouvelle, la nouveauté s’imposant par l’absence de référence historique possible.
C’était notre première table ronde qui a débouchée sur la création de notre association.
Une deuxième TR : Le chemin de l’église locale a suivi très rapidement, le 25 avril 2004, dans la salle de réunion de la rue Boileau. En fait c’est comme si la première table ronde avait été coupée en deux sur le même grand sujet.
Pour cette deuxième réunion nous avions invité Serge Schmemann le fils du père Alexandre et
Didier Vilanova. Notre président, Séraphin Rehbinder a fait un nouvel exposé.
Serge Schmemann a exposé les chemins historiques de l’Orthodoxie russe aux Etats Unis, avec le processus de création de l’OCA – Orthodox Church in America – possédant statut d’autonomie octroyé par l’Eglise russe, et à la fin de son exposé il appelait les Grecs à rejoindre le synode.
Didier Vilanova, secrétaire général de la Fraternité Orthodoxe, a fait un exposé assez complet également dont j’ai retenu quelques points importants :
Tout d’abord il a expliqué que pour lui en tant que Français il n’y avait aucun sens et qu’il ne comprenait pas qu’on puisse parler d’un retour à l’église russe, à Moscou, puisque pour lui il n’y avait jamais eu de départ de cette Eglise. Donc il a bien insisté sur le non sens d’un retour à Moscou.
Ensuite, il a fait des propositions qui finalement n’étaient pas très éloignées des propositions de Séraphin, puisqu’il a évoqué un partage d’évêques par territoire, il a évoqué une présidence tournante de l’association orthodoxe des évêques de France dont sinon le fonctionnement le satisfaisait.
Il avait même suggéré que l’Archevêché puisse agréger les deux autres juridictions émanant de l’Eglise russe.
Séraphin, dans son exposé :
a rappelé le statut provisoire de l’archevêché de la rue Daru
a expliqué pourquoi les bases de l’AEOF étaient fausses, (cela constituait une réponse au conférencier précédant).
a développé plus clairement les propositions du Patriarche Alexis II, qui sont en fait, de « recoller la division de la division » puisque l’église Orthodoxe est divisée sur le territoire d’Europe occidentale, se subdivisant en plusieurs juridictions un peu nationales. Propositions de recoller la division au sein-même de la division russe avec une organisation territoriale d’évêques, les évêques territoriaux ayant éventuellement une activité transversale.
La TR numéro 3 qui a eu lieu un an après, en mars 2005, toujours rue Boileau, précisait encore davantage les propositions du patriarche Alexis II, le thème était : Des statuts fondateurs pour une Métropole en devenir ? Nous avions à ce moment là distribué ou fait passer des statuts qui avaient été proposés, travaillés, entre l’Archevêché et le patriarcat russe, ce dont a parlé le Père Nicolas tout à l’heure.
Les intervenants étaient :
Basile de Tiesenhausen, qui a rappelé :
Tout le travail de Mgr Serge du temps de son épiscopat, travail qui notamment redéfinissait les liens de l’archevêché avec Constantinople
La réouverture du dialogue avec Moscou
La création d’une commission Avenir de l’Archevêché dont faisait partie Didier Vilanova comme celui-ci nous l’avait appris un an auparavant.
Et puis ces premiers jets de statuts pour créer une Métropole qui aurait réunie les trois juridictions issues de l’Eglise russe.
Le hiéromoine Sabbas Toutounov, (français parti vivre et étudier en Russie).
Nous a expliqué ce qu’était une Métropole, à quoi servait une Métropole et pourquoi il y avait des Métropoles, - c’est en fait une « décentralisation » - comment fonctionne une Métropole et comment doit s’organiser une Métropole. Il a critiqué le projet de statuts tel qu’il était rédigé, en montrant pourquoi ces statuts ne correspondaient pas véritablement à une Métropole. Il a en fait démontré que les statuts tels qu’ils avaient été élaborés se calquaient sur les statuts de l’archevêché et n’étaient pas encore des statuts d’une Métropole.
Comme autre intervenant, nous avions l’évêque, à l’époque, Basile Osborne qui a fait un exposé remarqué. Il a commencé par dire que l’Eglise russe était la seule parmi toutes les Eglises a essayer de travailler ouvertement pour une église locale. Mais que malheureusement la lettre du Patriarche Alexis II n’avait pas été reçue et que ça nécessitait un travail préalable.
La TR numéro 4, un an plus tard, en avril 2006, qui avait eu lieu ici même, rassemblait le président de l’OLTR Séraphin Rehbinder, le Père Hyacinthe Destivelle dominicain et le professeur Efimov de Moscou. Son titre était : L’Eglise Russe aujourd’hui.
Séraphin dans son allocution initiale avait analysé et répondu aux critiques que nous avions reçues et nous en avions reçu énormément.
Le Père Destivelle, dont c’était la spécialité, venant de sortir un livre sur la question, nous a exposé synthétiquement ce qu’était le concile 1917-1918 auquel tout le monde se réfère en permanence. Son exposé didactique résumait son livre, je suis obligé ici de résumer le résumé.
Le concile de 17/18 avait débouché sur :
La re-création du patriarcat de Moscou
La re-création, la remise en œuvre, de conciles locaux et épiscopaux en Russie
Le renforcement des paroisses
L’inspiration du travail de l’Eglise russe au moment de son concile de 1988- 2000.
Le thème général étant l’Eglise Russe aujourd’hui le p. Destivelle a montré ce qu’il y avait d’un peu original dans le concile 1988-2000 de l’Eglise russe. Il a insisté sur la relation de l’Eglise avec l’Etat avec cette prise de position de l’Eglise russe de non ingérence de l’Etat dans l’Eglise pouvant aller éventuellement jusqu’à la désobéissance civique des fidèles.
Il a montré également quels étaient les retraits de l’organisation de l’Eglise russe actuelle par rapport aux propositions du concile de 1917 – 1918. Il a conclu en disant que le concile 1917- 1918 ne lui paraissait pas constituer « un potentiel de réforme », en revanche il lui paraissait être comme un « potentiel de méthode de réforme » de l’Eglise russe.
Le professeur Efimov enseigne la mission, l’histoire de la mission de l’église Russe, à l’Université Saint-Tikhon de Moscou. Il a prononcé une conférence assez longue mais très complète.
Il nous a exposé où en était l’Eglise russe dans son travail de mission dans cette terre où il y a tout à refaire après toutes ces années d’athéisme officiel.
Il a expliqué tous les points sur lesquels devait travailler, pas à pas, l’Eglise pour parvenir à remplir cette mission. Il nous a dit qu’a une époque où une église s’ouvrait par jour en Russie, ou une église toutes les minutes, je ne sais plus quel chiffre colossal, -trois églises par jour, merci père Nicolas -, il y avait une nécessité aussi colossale de former des cadres non seulement ecclésiastiques mais aussi laïcs pour les écoles de catéchisme etc. Un énorme travail qui se présentait à l’Eglise, il a parlé de la télévision, la radio etc.
La TR numéro 5, le 13 février 2007 se déroulait rue Las Cases, le thème était : Le développement et les relations entre l’Eglise Orthodoxe russe Hors-Frontières et le Patriarcat de Moscou.
L’unique intervenant était Mgr Marc de Berlin et d’Allemagne, Archevêque des églises Russe Hors-Frontières d’Allemagne, basé à Munich, qui nous a parlé en russe (avec une traduction brillante du Père Alexandre Siniakov et de Nikita Krivochéine pour les questions-réponses).
Mgr Marc a fait un exposé très complet, tout à fait remarquable, que je suis encore une fois contraint de vous résumer en trois mots.
Il nous a dit que le dialogue entre l’Eglise Russe H-F et le Patriarcat de Moscou était bloqué depuis de nombreuses années. L’Eglise Russe H-F pensait que le dialogue ne pourrait jamais reprendre et puis, ce qui permit de le réamorcer cela a été la canonisation par l’Eglise russe des nouveaux Martyrs en l’an 2000. Ce qui était très inattendu pour l’Eglise Hors-Frontières. Cette canonisation inattendue a permis de renouer et de discuter des trois problèmes qui paraissaient fondamentaux :
Le problème de l’œcuménisme, c'est-à-dire la relation de l’église Orthodoxe avec les non Orthodoxes
Le sergianisme, c'est-à-dire la relation de l’église Orthodoxe avec l’Etat
Les nouveaux Martyrs, et on l’a dit, c’était réglé.
A l’aide de son très bel exposé, il a montré (il était le principal représentant de l’Eglise russe Hors-Frontières dans ce processus) comment pas à pas, très lentement sans vouloir se précipiter, le dialogue a été rétabli pour s’approcher de cette réunion avec l’Eglise russe, non encore acquise à l’heure où il parlait.
Il y a eu des questions – réponses assez vastes, très libres, parfois un peu provocantes auxquelles il a très bien répondu, très calmement. Tout cela est enregistré.
Le thème de la TR numéro 6 en 2008 tenue à l’église Serbe Saint Sava, était La vie paroissiale dans l’église Orthodoxe dans la tradition russe.
Les intervenants étaient : le Père Nicolas Artemov venu d’Allemagne pour l’Eglise russe Hors-Frontières, le Père Nicolas Cernokrak, le père Nicolas Rehbinder, le hiéromoine Nestor (devenu plus tard évêque) et Vadim Tichonicky marguillier de la rue Daru.
Après une célébration commune, chacun des intervenants a fait un exposé sur le thème et puis ce que je me rappelle surtout, excusez moi, c’est le magnifique buffet qu’avaient préparé très gentiment les paroissiens de l’église Saint Sava, assez inattendu et très agréable.
La TR numéro 7 en 2009, de nouveau rue Las Cases, traitait de la primauté dans l’Eglise Orthodoxe.
Nous avions deux intervenants : Mgr Hilarion Alfeyev qui était à l’époque Archevêque de Vienne de l’Eglise russe et Jean-François Colosimo.
J-F. Colosimo a commencé en traitant de la primauté avant le schisme de 1054
Il a expliqué comment se sont organisés les diocèses dans l’église.
Le thème de Mgr Hilarion était la primauté après 1054.
Il a fait une conférence qui à ce moment là m’avait paru un peu fade, mais quand je l’ai relue elle était vraiment très intéressante car il a expliqué très calmement, que la primauté était inséparable de la conciliarité les deux n’allaient pas l’une sans l’autre. Il a rappelé qu’il y avait actuellement 15 Eglises Orthodoxes totalement autocéphales. Il a mentionné ce qu’était la conciliarité au sein des Métropoles. Deux problèmes demeuraient non résolus : l’absence d’arbitre entre les Eglises et bien-entendu, celui de la diaspora.
Il y avait beaucoup de monde rue Las Cases avec aussi des questions – réponses, et je me souviens d’une des remarques de Jean-François Colosimo un peu provocante mais donnant néanmoins à réfléchir : Qu’est ce que la localité, ou qu’est ce que d’être local, à l’heure de l’internet ?
La TR numéro 8 en 2009, toujours à Las Cases, avait pour thème L’union canonique entre l’église russe Hors Frontières et le Patriarcat de Moscou, bilan et perspectives deux ans après.
Les intervenants étaient Mgr Marc de Berlin revenu exprès et l’higoumène Nestor (qui n’était pas encore évêque). Ils ont expliqué le chemin parcouru, ils ont mentionné les difficultés et Mgr Marc a indiqué que les points non résolus restaient par consensus gelés tels qu’ils avaient été trouvés en 2004.
La TR numéro 9 en juin 2012 a eu lieu de nouveau à Saint Serge. Le thème était : Les défis de l’enseignement religieux et théologiques dans l’Orthodoxie russe. Comme intervenants nous avions : le Père Nicolas Cernokrak (doyen de Saint-Serge), le Père Alexandre Siniakov (doyen du séminaire russe d’Epinay-sous-Sénart) et le Père Vladimir Vorobiev (recteur de l’Université Saint-Tikhon de Moscou)
Le père Nicolas Cernokrak a parlé de la grande tradition de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge, notamment la patristique et de ce qu’était son cœur d’enseignement.
Le père Alexandre a indiqué, c’était le fond de son exposé, la différence entre Séminaire et Institut de Théologie ou Académie, cela a été redit ici tout à l’heure par le Pr. Schakhovskoy, c’était déjà le point du Père Alexandre Siniakov à ce moment là.
Le père Vladimir Vorobiev est le recteur de l’université Saint-Tikhon, qui de séminaire est devenu Institut puis une grande université à Moscou avec 4000 étudiants, je crois. Il nous a exposé, au-delà de ce dont s’occupait son université, les difficultés d’avoir un enseignement religieux en Russie. Alors qu’il n’y avait plus d’obstacle officiel, cet enseignement rencontrait quand même beaucoup d’obstacles quotidiens, en raisons de fonctionnaires et de règlements tatillons ou vexatoires.
La TR numéro 9 de juin 2012 avait été notre dernière et puis nous avons fait ici même, le 12 décembre 2012, non pas une table ronde mais une soirée en mémoire de Mgr Serge. Et en fait, cette soirée qui aurait pu être une soirée comme ça, très sympathique, nous avions invité le fils de Mgr Serge, Vladimir Konovaloff qui nous a parlé de son père avant qu’il ne devienne évêque, et Basile de Tiesenhausen qui avait été un très proche collaborateur, a refait une sorte d’hagiographie de l’action de Mgr Serge, il a retracé l’histoire de son épiscopat, il a redit les points importants de cette consolidation d’Archevêché, il a reparlé du dialogue qu’il avait renoué avec la Russie, du statut que Mgr Serge avait obtenu avec un nouveau tomos de Constantinople, et donc une réadaptation des rapports avec Constantinople et puis son travail sur les statuts pour la Métropole, tout cela qui n’aurait pu être que sympathique s’est transformé en petite bombe.
En effet, le Père Nicolas a fait une révélation, il a mentionné tout à l’heure l’histoire de ce scoop, mais à ce moment c’était la première fois que l’on parlait ouvertement, de ce sujet, de ce travail de Mgr Serge avec l’Eglise russe pour préparer cet avenir qui a été brisé par sa mort. Lorsque l’on avait parlé des statuts lors de notre table ronde numéro 3 en 2005, lorsque nous avions parlé du projet de Métropole etc., l’internet s’était déchaîné, c’était assez rude, nous traitant tous de menteurs, de mythomanes, que jamais au grand jamais il n’y avait eu un tel travail, ni un tel projet etc. etc., et voilà le Père Nicolas qui nous apport par ce scoop en 2012, le fac-similé des statuts annotés de la main de Mgr Serge, ce qui nous permettait de clore cette calomnie-là.
Enfin, nous avons entendu l’intervention de Mgr Nestor, qui n’était pas présent malheureusement, intervention lue par Nikita Krivochéine.
Mgr Nestor avait bien connu Mgr Serge, car celui-ci l’avait fait venir de Moscou, pour s’occuper de la paroisse d’Asnières. Il a dit quelques mots personnels qui soulignaient l’intégrité de Mgr Serge à la fois en tant qu’homme et de pasteur qui maintenait l’intégrité de son Archevêché.
Voilà, dix années de travail public et, si je ne vous ai pas ennuyé, vous aurez constaté que l’on a traité de beaux sujets, nous avons pu travailler pendant ces dix années avec d’extraordinaires intervenants qui nous ont fait l’honneur de venir les uns et les autres, certains régulièrement.
QUESTIONS –REPONSES
Marc : Des précisions à apporter sur mon exposé forcément très synthétique ?
G. von Rosenschild : tu as juste oublié de mentionner, ce qui n’était pas programmé lors de la troisième table ronde sur les statuts, l’intervention du père Nicolas Balachov très remarquée, soulignant la préoccupation de l’Eglise russe par rapport à ses fidèles et la nécessité pour elle d’avoir cette préoccupation pastorale pour tous ceux qui sont en Occident. Le père Nicolas Balachov a des responsabilités non négligeables au sein du patriarcat de Moscou.
Tamara Schakhovskoy : peut-être juste une chose qui me revient en mémoire avec ce que tu viens de signaler, ce n’était pas un conférencier et son intervention a été un tel scandale et a eu tellement de répercussions, de discussions par la suite, que je pense qu’il faut la rappeler aussi, je ne sais si c’était la 2ème ou la 3ème table ronde.
M.A. : la 1ère table ronde.
T. S. Quand il a osé dire que l’Eglise russe était profondément malade et qu’il n’y avait rien à en attendre. Ça, quand même a été dit et je pense que ça se répercute encore sur les réactions que nous avons suscitées jusqu’à aujourd’hui.
Serge Kapnist : Je voulais faire une petite remarque tout à fait mineure mais qui me tient à cœur, c’est qu’en fait l’OLTR a été, et continue à être, un lieu de rencontre et de partage qui n’aurait jamais existé sans ce débat que nous avons partagé.