Déroulement la Table ronde N°4
Introduction de Séraphim REHBINDER - Président de l’OLTR
Mes révérends Pères, Mesdames, Messieurs, mes chers amis,
Il me revient donc aujourd’hui d’ouvrir cette quatrième table ronde de l’OLTR et d’introduire les sujets que nous allons aborder.
Je voudrais pour cela rappeler, avant tout, les objectifs largement et clairement affichés par notre mouvement, et vous verrez tout à l’heure, pourquoi il me semble important de commencer par là.
Le mouvement pour l’orthodoxie locale de tradition russe veut favoriser l’émergence d’une Eglise locale, dans le strict respect des canons de l’Eglise. Il défend le maintien, au sein de cette Eglise locale, des différentes traditions et usages qui sont présents en Europe occidentale : la tradition russe, au même titre que les autres traditions, grecque, roumaine serbe et d’autres.
Quelques réflexions
Par Hyacinthe Destivelle, op
directeur du Centre d’études et de la revue Istina
Vous m’avez demandé de parler de l’application du concile de Moscou de 1917-1918 dans l’Eglise orthodoxe russe d’aujourd’hui. Apprécier l’application d’un concile est toujours délicat. Certes, tout concile comprend généralement, en plus de déclarations à portée dogmatique ou spirituelle, des décrets à appliquer. Mais cette application reste lettre morte si le concile n’est pas d’abord reçu. La réception d’un concile est la condition de son application. La plupart des théologiens (par exemple A. Grillmeier à propos de la réception du concile de Chalcédoine) considèrent que la réception d’un concile doit être appréciée dans trois domaines de la vie chrétienne : la théologie, la spiritualité, la liturgie[i]. Pour le concile de Moscou de 1917-1918, l’appréciation, tant de son application que de sa réception, est extrêmement difficile à faire, compte tenu de l’impossibilité dans laquelle les chrétiens de Russie furent, pendant 70 ans, non seulement de mettre en œuvre les décisions du concile, mais plus profondément d’avoir une vie ecclésiale normale, dans sa dimension théologique, spirituelle et liturgique.
La mission orthodoxe en Russie aujourd’hui :
situation actuelle, problèmes, perspectives.
Professeur André EFIMOV,
Vice-doyen de la section de la Mission à l’Université orthodoxe Saint-Tikhon à Moscou
professeur d’histoire de la Mission
Introduction
Tout le XXème siècle a été celui de la substitution et de la destruction des structures traditionnelles de l’église, de l’état et de la culture, ainsi que de la mentalité des peuples chrétiens. Partout aujourd’hui avancent la corruption, la cupidité, la violence au travers de la publicité, de l’Internet, la radio, les medias. Il est impossible de se le cacher. Les jeunes sont divisés – les uns se donnent à toutes les passions jusqu’à servir le diable; les autres en recherche d’une vie spirituelle, s’impliquent dans des sectes, et seule une faible partie vont vers l’Orthodoxie et l’Eglise.
Il faut rappeler que les sectes et les protestants et en partie les catholiques ont été mieux préparés aux changements dans notre société. Selon les calculs du très célèbre professeur Trofimtchuk, pour préparer et envoyer des missionnaires (sectateurs et protestants) dans notre pays il a été dépensé des moyens immenses: environ 1 milliard de dollars par an. En général l’argent provient des USA, Allemagne, Corée, Japon. Aujourd’hui les sectateurs achètent librement le temps de télévision, éditent leur littérature à de très grands tirages etc.
D’où se pose la question par exemple : comment apporter les Paroles de Dieu à notre peuple martyr?